Après les tensions de la compétition et la dureté de la glace, Stéphane Bernadis et Sarah Abitbol ontfait briller leur médaille sous le soleil. La récompense est celle du travail et de l'amour. "J'ai l'intime conviction que, si nous avons eu de bons résultats cette saison, c'est parce que notre relation intime est devenu plus forte encore cette année", confie Sarah. Après leur victiore, ils ont reçu les félicitations d'un autre champion, Philippe Candeloro.

première chose à laquelle j'ai pensé alors a été : " Ce soir, je ne pourrai pas patiner. " J'ai joint la réception de l'hôtel, je leur ai dit d'appeler la police et de prévenir tout de suite mon garde du corps, qui est arrivé peut-être trente secondes plus tard. Et puis je me suis

mis à pleurer, assis à côté du téléphone. Lorsque Nino a frappé à la porte j'ai eu peur. Je me suis mis à crier au secours, plusieurs fois. Il a fallu qu'il me répète à maintes reprises " c'est moi, c'est Nino, tu peux ouvrir " avant que je réalise. Il a immédiatement pris
une serviette pour m'entourer le bras.
Et tout de suite après, quatre ou cinq autres gardes du corps sont arrivés.
- Vous, Sarah, de quelle manière avez-vous appris la nouvelle et qu'avez-vous ressenti ?
- Je rentrais dans le hall de l'hôtel
avec Jean-Luc. A cet instant précis, j'ai croisé plusieurs membre de la délégation française, doni l'un m'a tendu le téléphone por table de Stéphane avec ces mots ; "Tiens, ils nous l'ont rendu. " Ds étaient tous pâles, je ne comprenais rien, je me suis précipitée dans la chambre. J'ai vu Stéphane allongé sur le lit, le bras et le tee-shirt en sang. Et la première chose qu'il m'a dite en arrivant a été : " Sarah, tu n'as rien ? J'ai eu tellement peur qu'il te soit arrivé quelque chose à toi aussi. " Nous sommes tombés dans les bras l'un de l'autre, nous avons pleuré. Je réalisais soudain qu'une vie entière pouvait basculer en l'espace d'une fraction de seconde.

- Dans ses déclarations à la presse, Didier Gailhaguet, le président de la Fédération française des sports de glace, avait parfaitement justifié l'important dispositif de protection déployé autour des patineurs dès le début des championnats du monde. Il a mis en avant le fait qu'il y a deux ans, à Minneapo-lis, un patineur français avait été l'objet de menaces. Aviez- vous, quant à vous, des raisons de craindre pour votre sécurité ?
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