Leur Histoire Ensemble :

Sophie Moniotte patinait à ses débuts avec Emmanuel Col, à Dijon, et Pascal Lavanchy avec Isabelle Marcellin, à Morzine. C'est à la suite d'un stage à Morzine, en août 1985, qu'ils ont été réunis et suivis par
Anne Corlay avant d'être pris en charge en juillet 1988, à Morzine, par l'entraîneur national Danielle Marotel qu'ils ont rejointe à Paris.

Leur carrière commune représente un très long bail de plus de douze ans. Avec leur tempérament très différent, Sophie et Pascal ont formé un couple magnifique.
Elle: fine, blonde, légère, pétillante et vive sur la glace.
Lui: calme et sûr, très perfectionniste et rigoureux.

Ils ont commencé a émerger dans le sillage des Duchesnay dans les années 90, quand ceux-ci déclenchaient déjà leur "révolution" de la danse mondiale et partaient à la conquête des podiums.

Plus classiques, moins "dérangeants" avec leur style élégant, leur grande technique de pas, Sophie Moniotte et Pascal Lavanchy ont cherché à développer leurs qualités sportives et artistiques tout en affirmant leur personnalité avec le soutien de Danielle Marotel et parfois le concours des deux maîtres étrangers : Betty Callaway (la grande tradition anglaise) et Tatiana Tarassova (l'inspiration russe),
ou également la collaboration de la chorégraphe d'origine russe Natacha Dabbadie, pour monter les programmes de libre.

Ils ont allié une technique sûre avec le charme et la vivacité de Sophie, cherchant à s'exprimer dans tous les registres de la danse (moderne, classique...) et revendiquant le label d'un couple français, image de séduction et d'esthétique, avec leur joli toucher de glace. Leur programme des Jeux de Lillehammer en 1994 (5e) sur "Ginger Rogers et Fred Astaire" fut incontestablement leur must.

Dauphins des Duchesnay, ils ont découvert d'abord l'école de la patience et de la persévérance. Puis, après le départ de ceux-ci en 1992, ce fut l'école de la volonté pour imposer leur style auprès des jurys internationaux mais aussi l'école du courage en raison de la fragilité de Sophie, déjà sérieusement blessée en 1990.

Celle-ci fut en effet de nouveau stoppée le 19 octobre 1995: fracture d'une malléole lors d'un entraînement à Colombes. Coup dur, car avec Pascal, ils venaient définitivement de percer au sommet mondial: médaille d'argent à Chiba (Japon) en 1994 derrière les intouchables Russes Oksana Gritschuk-Evgeny Platov, champions olympiques ; médaille de bronze à Birmingham en 1995, derrière Oksana Gritschuk-Evgeny Platov et les Finlandais Susanna Rahkamo-Petri Kokko.

Ecartés de toute compétition internationale pendant un an et demi, Sophie Moniotte et Pascal Lavanchy ont tenté de refaire surface durant l'hiver 1996-97 dans la perspective des Jeux de Nagano, étant à nouveau candidats à une médaille. Mais, déjà, la cote de leurs jeunes rivaux en France Marina Anissina et Gwendal Peizerat, ne cessait de monter. Une rivalité qui priva en fait la France d'un podium mondial en 1997 car elle faisait l'affaire des nations rivales (Russie et Canada). Sophie Moniotte et Pascal Lavanchy, après leur longue absence avaient pourtant retrouvé le podium européen (3e), à Paris en 1997 et ils prirent la 4e place au Mondial, à Lausanne.

Ils retombèrent de haut malheureusement durant l'année olympique en 1998. Barrés dès les championnats de France par Marina Anissina et Gwendal Peizerat, ayant perdu à cause des blessures leur vivacité et leur précision habituelles, ils durent se contenter de la 7e place européenne, à Milan en 1998.
Complètement lâchés ensuite par les juges aux jeux Olympiques à Nagano, ils se retrouvèrent à une injuste onzième place. Découragés, ils décidèrent d'arrêter la compétition.

Ils n'ont pas entamé une carrière professionnelle ensemble.
Pascal Lavanchy a aidé Philippe Candeloro dans l'organisation de ses spectacles et Sophie Moniotte a pris ses distances avec le milieu de la glace. Tous deux font toujours des rallys automobiles et Pascal a même commencé une carrière prometteuse de cascadeurs dans la troupe de Rémy Julienne, l'une des meilleures dans le monde des cascades.

Source:The French Federation